7 Conseils pour ramener le Coaching Co-Active à la Maison

Que faut-il faire dans l'utilisation de l'approche Co-Active avec les membres de la famille et que faut-il éviter ?
coaching à la maison

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7 conseils pour ramener le Coaching Co-Active à la maison : les choses à faire et à ne pas faire

 

Il m’est difficile de ne pas coacher mes enfants. On pourrait penser qu’après 25 ans d’expérience, je serais capable d’éviter les pièges inhérents au coaching de ma famille, mais ce n’est pas le cas. Comme la plupart des coachs, je tombe encore dans ces ornières, même si elles sont bien connues et bien identifiées.

Vous connaissez ce moment : lorsque votre enfant (conjoint•e, parent, frère ou sœur, etc.) partage quelque chose de vulnérable avec vous et que votre cerveau entraîné au coaching Co-Active y voit une excellente opportunité de coaching (même si, et peut-être parce que, il n’y a jamais eu de demande de soutien). Dans ces moments critiques, à moins que je ne pratique l’autogestion vigilante, la coach en moi interviendra compulsivement et prendra le relais. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé l’autre jour lorsque je suis allée chercher mon fils de 13 ans à l’école.

Lorsque le•la coach intervient sans y être invité•e, les choses ne se passent jamais bien.

C’était l’un de ces après-midi de fin de printemps où tout semble possible. Sous un vaste ciel bleu orné de nuages pelucheux, j’ai descendu la vallée luxuriante jusqu’à l’école. Les agneaux et leurs longues queues me faisaient sourire tandis qu’ils gambadaient dans la clarté. Ma chanson préférée résonnait dans les haut-parleurs. Je venais de passer une excellente journée à coacher des clients inspirants et je me sentais au sommet du monde. J’ai baissé le volume de la musique en entrant dans le parking et je me suis arrêtée devant mon fils, qui attendait sur le trottoir de l’école que je vienne le chercher. Alors qu’il jetait son sac à dos sur le siège avant, j’ai senti l’irritation se dégager de lui.

Au lieu de déceler sa frustration de niveau 2 et de procéder avec prudence, je l’ai accueilli avec un exubérant « Coucou Chéri, comment tu vas ?! » (“Hey Babe, how’s it going ?!”), espérant qu’un peu de ma positivité déteindrait sur lui.

S’ensuit un torrent d’expressions frustrées sur la journée stupide qu’il a passée. Il a passé les trois minutes suivantes à articuler les injustices humiliantes auxquelles il est confronté chaque jour dans sa petite école et s’est plaint amèrement et en détail d’un incident de ce type avec un enseignant. J’ai commis l’erreur classique de coach en interprétant le partage de ses doléances comme une demande d’aide. – Insérez ici la musique d’un héros d’action. – La coach en moi s’est reveillée et a pris la parole.

– Moi : « On dirait que tu as eu une journée très difficile. » (reconnaître ce qui se passe – AWGO)

– Lui : « Sans déconner. »

– Moi : « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » (conception d’une alliance)

– Lui : « Rien. »

– Moi : « Est-ce que ça t’aiderait de réfléchir à des moyens de mieux te défendre dans des situations futures ? » (suivre l’intuition, prendre les choses en main)

– Lui : « Probablement pas. »

– Moi : « Comment aimerais-tu qu’une situation comme celle-là se déroule ? » (question puissante)

– Lui : « Je ne sais pas. »

– Moi : « Tu t’exprimes bien, et quand tu es clair sur ce que tu veux, ton intention est vraiment puissante. » (reconnaissance)

– Lui : « Oui, bien sûr. »

– Moi : « Et bien, je crois en toi. Tu as les compétences et la passion nécessaires pour faire entendre ton point de vue et susciter le respect en classe. » (soutien)

– Lui : « Maman, si j’avais voulu ton aide, je l’aurais demandée. Est-ce qu’on peut arrêter de parler et juste rouler ? »

Dans cet échange, chacune des choses que j’ai dites pourrait être tirée directement d’une conversation de coaching. Mais comme il n’y avait pas de consentement pour le coaching, très peu – voire rien – de ce que j’ai dit a eu l’impact utile que j’espérais.

 

Savoir quand utiliser la formation de coach à domicile

Comme nous le savons tous et toutes, la formation de coach Co-Active ouvre de nouvelles voies de communication avec les autres. Beaucoup d’entre nous entrent dans le monde du coaching initialement pour améliorer et étendre leurs compétences professionnelles. Parfois, la formation de coach peut déboucher sur une toute nouvelle profession. Nous rentrons chez nous débordant d’enthousiasme pour partager ce que nous avons appris, pour aider ceux que nous aimons le plus.

Les bénéfices secondaires de la formation de coach sont les façons dont nous-mêmes, en tant que coaché•es (client•es temporaires sur lesquel•les les étudiant•es s’exercent en classe), avons été élargi•es et responsabilisé•es par notre expérience de coach. Cela peut conduire à l’hypothèse (inexacte) que tout le monde veut et bénéficiera de nos compétences en matière de coaching.

Lorsque nous rentrons des week-ends Co-Active en ayant vu nos croyances remises en question et élargies, en ayant appris de nouvelles façons de communiquer et en ayant pratiqué des compétences pour aider les client•es à exprimer ce qui est important pour eux afin de prendre des mesures émancipatrices, beaucoup d’entre nous peuvent tomber dans le piège d’essayer de coacher leurs enfants, leurs conjoint•es ou même (le ciel nous en préserve) leurs propres parents. Parfois, l’enthousiasme de partager ce que nous avons appris peut avoir un impact négatif sur ceux que nous aimons le plus.

Lorsque nous entrons dans le domaine du coaching, nous ne pensons pas souvent à l’impact négatif que cela peut avoir sur nos proches.

 

Dans cet article, j’aimerais explorer quelques-unes des choses à faire et à ne pas faire dans l’utilisation de l’approche coach Co-Active avec les membres de la famille. Pour les besoins de cet article, je me concentrerai sur le coaching de nos enfants*, mais n’hésitez pas à remplacer « enfants » par les membres de la famille de votre choix pendant la lecture.

 

Ce qu’il faut faire et ne pas faire pour utiliser le Coaching Co-Active en famille

* Ces conseils et leçons peuvent ou non provenir des désastres que j’ai déclenché dans ma propre cuisine, à l’intérieur de mon propre minivan et autour de notre table de souper. Que mes échecs servent à quelque chose et nous aident tous et toutes à apprendre et à grandir !

  1. Considérez vos enfants comme des êtres naturels, créatifs, pleins de ressources et entiers.
  • Faites : Laissez-les demander ce dont ils ont besoin.
  • Ne faites pas : Ne présumez pas que vous savez ce qui leur sera utile. (Je sais, je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire – mais si vous y arrivez, cela servira grandement toutes les relations !)
  1. Utilisez les outils de « conception d’alliances » avec vos enfants.
  • Faites : Déterminez ce qui les soutiendra le plus, en posant des questions telles que « Que pourrais-je faire (ou ne pas faire) qui rendrait cela plus facile, plus agréable, plus amusant ou plus satisfaisant pour toi ? » – ou leur demander la permission avant de procéder.
  • Ne faites pas : N’attendez pas des membres de votre famille qu’ils sachent comment répondre à ces questions ou qu’ils vous posent des questions en retour. Les attentes de réciprocité sont généralement une recette amère de déception et de ressentiment.
  1. Visionnez avec vos enfants !
  • Faites : Soyez curieux de savoir quel avenir ils souhaitent et collaborez avec eux en utilisant la technique du « oui, et… » pour créer davantage de possibilités.
  • Ne faites pas : Ne leur faites pas remarquer ni ne dressez la liste des manières dont ils ont saboté ce potentiel par le passé ou le font aujourd’hui.
  1. Soyez (délicatement) curieux.
  • Faites : Posez des questions percutantes (avec parcimonie).
  • Ne faites pas : Ne posez pas trop de questions percutantes, sinon elles cesseront d’être percutantes et seront perçues comme ennuyeuses.
  1. Acceptez l’échec !
  • Faites : Créez (et modélisez) une culture de célébration de ce qui ne fonctionne pas comme un moyen d’apprendre et de s’améliorer.
  • Ne faites pas : Ne vous mettez pas dans le rôle de les tenir pour responsables de l’intégration de l’apprentissage par l’échec. À partir d’un certain âge, peu de gens souhaitent que leurs parents soient leur « partenaire de responsabilisation ». Cela invite à une lutte de pouvoir pour l’autorité.
  1. Faites de la place pour les émotions difficiles.
  • Faites : Gérez vous-même vos réactions de niveau 1, vos histoires et vos opinions sur les difficultés qu’ils rencontrent.
  • Ne faites pas : Ne leur demandez pas (jamais) ce qu’ils ne peuvent pas supporter ou ce à quoi ils résistent à propos de cette émotion. Cela peut être perçu au mieux comme une critique, au pire comme de la condescendance et de la honte.
  1. Utilisez souvent la technique de la reconnaissance.
  • Faites : Partagez avec votre enfant de manière valorisante la façon dont vous percevez son comportement.
  • Ne faites pas : Ne vous attendez pas à ce qu’il soit capable de recevoir ces remerciements, d’être d’accord ou de rendre la pareille.

L’art délicat du coaching des proches

Il est à la fois risible et tragique pour moi d’admettre à quel point, même en tant que coach expérimentée, je me laisse aller à penser que c’est mon travail d’aider les gens autour de moi (même et surtout lorsqu’ils ne le demandent pas).

L’adoption d’une approche de coach avec nos enfants et les membres de notre famille requiert une utilisation prudente. En particulier avec nos enfants, l’utilisation d’une approche de coaching va à l’encontre d’un style d’éducation plus traditionnellement co-dépendant qui suppose que le travail principal d’un parent est de savoir ce qui est le mieux pour l’enfant et de le conduire (avec autant de force manifeste ou de manipulation secrète que nécessaire) vers cet objectif.

Le coaching Co-Active peut être un ensemble de compétences puissantes à avoir sous la main pour créer de nouvelles façons de communiquer avec les personnes qui nous sont chères. Rendez simplement service à tout le monde et réfléchissez à deux fois avant de supposer que les membres de notre famille choisissent d’être à la place du client.

 

Vous souhaitez obtenir plus de recommandations pour utiliser le coaching co-active à la maison ? Inscrivez-vous dès maintenant à notre prochaine session d’information au coaching Co-Active.

Article écrit par Abigail Prout et traduit par l’équipe Co-Active France.

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